Il y a un peu plus de 2 ans lorsque j’ai ouvert ce site, j’avais fait un article pour présenter mon matériel, adapté principalement au PMT puisque je venais à peine de commencer la plongée bouteille un mois plus tôt. Depuis, mon matériel a pas mal changé, surtout avec la formation niveau 4 que je suis en train de suivre et qui m’a permis d’approfondir sérieusement la connaissance du matériel de plongée, et qui modifie également ma pratique et donc mes besoins. Voilà donc un tour du matériel que j’utilise aujourd’hui en plongée !
Les bouteilles
Je me suis équipée très récemment en bouteilles de plongée, pour être autonome. J’ai choisi 2 bouteilles de 10L pouvant être gonflées à 300 bars de pression, avec une robinetterie double sortie. Et un filet jaune pour espérer ne pas les confondre avec la plupart des bouteilles qui ont un filet noir :p
Le choix de la double sortie a été évident, la législation l’impose pour tous les guides de palanquée. Pour le volume et la pression, c’est ce qui m’a semblé le plus adapté : cela offre plus d’air que les 12L à 230 bars (3000L contre 2760L), elles sont plus longues, moins volumineuses et aussi moins lourdes. J’ai fait le test : 19,3kg pleine, contre 21kg environ pour une des bouteilles 12L pleine que j’emprunte habituellement à mon club. Cela ne devrait cependant pas modifier outre mesure mon lestage, puisqu’elles font normalement 2 litres de moins.
Le détendeur
Le détendeur, c’est un des matériels les plus sensibles en plongée ! C’est quand même celui qui nous permet directement de survivre sous l’eau, son mécanisme est assez complexe, demande de l’usinage précis, et il existe donc plusieurs qualités de détendeurs.
Scubapro MK11
Jusque récemment, j’utilisais un détendeur de mon club. Mais dans l’idée de m’équiper et d’être autonome, je me suis souvenue que j’en avais acheté un il y a plus d’un an, dans un pack d’occasion avec un ordinateur de plongée, une stab et d’autres accessoires. Je ne l’avais jamais utilisé, car je n’étais pas sûre de son état. Je l’ai emmené à la révision histoire pour ne pas risquer d’utiliser un détendeur défectueux.
C’est un détendeur Scubapro MK11 à piston, assez robuste, et qui a déjà bien vécu comme on peut le voir sur les photos.
Aqualung Legend Lux Suprem ACD
Lors d’une de mes plongées récentes, j’ai entendu parler un des autres plongeurs d’un détendeur neuf qu’il avait à vendre. Je me suis renseignée sur le modèle, et après recherches sur internet, je lui ai proposé de l’acheter. Il est donc d’occasion, mais n’a jamais été dans l’eau. C’est surtout un très bon détendeur, pour plusieurs raisons :
- connexion DIN 300 bars, c’est ce qu’il me faut. Je n’aime pas les connexions étrier, et de toutes façons pour supporter les 300 bars de mes bouteilles, je n’ai pas le choix.
- 1er étage à membrane : contrairement aux détendeurs à piston, seule la membrane est au contact de l’eau. Le mécanisme reste au sec, il y a donc moins de risques qu’il s’abîme. Par contre la membrane est plus fragile d’un piston, il faut donc en prendre particulièrement soin ! C’est aussi plus léger, et le mécanisme est fait pour réduire les risques de givrage (certes peu utile en Nouvelle-Calédonie).
- Pas forcément indispensable mais pourquoi pas, le système ACD, qui empêche les entrées d’eau par la connexion DIN dans le détendeur lorsqu’il n’est pas sous pression. C’est aussi pour ça qu’il y a un bouchon, on le ferme avant de rincer le détendeur. D’ailleurs le bouchon se clipse plutôt que de se visser, je préfère ça me saoule de visser à chaque fois !
- Le 1er étage dispose de 2 sorties haute pression, ce qui m’arrange car ça me permet de garder un manomètre en plus de la sonde de mon ordinateur. Il a également 4 sorties moyenne pression. Je n’en ai besoin que de 3 : mon détendeur principal, l’octopus, et le flexible direct system (pour gonfler le gilet). De plus, dans l’idée d’avoir un 2ème détendeur complet en tant que guide de palanquée comme imposé par la législation, je devrais en enlever encore pour les mettre sur le 2ème. Je n’ai pas encore tout ce qu’il faut pour faire ça, j’ai donc tout mis sur celui-ci pour l’instant.
- le 2er étage est surcompensé et offre un énorme débit en profondeur. C’est rassurant, en cas de problème, de savoir que je ne serais pas handicapée par le matériel !
- Le 2ème étage a une manette de réglage pour améliorer le confort respiratoire, en agissant sur 2 réglages en même temps : la charge du ressort et l’effet Venturi. Les 2 effets permettent de jouer sur le débit d’air fourni par le 2ème étage du détendeur. Ils se combinent, et le fait de pouvoir le faire en une seule opération évite d’avoir à trop réfléchir sur ce qui est judicieux de faire : juste plus ou moins d’air !
- L’octopus est un 2ème étage compensé, qui permet d’avoir un grand débit d’air si besoin. Il a aussi une manette, mais qui va jouer uniquement sur l’effet Venturi, ce qui est déjà pas mal.
Le gilet stabilisateur
J’ai acheté mon gilet stabilisateur (“stab”) il y a quelques mois, d’occasion. Je voulais un gilet réglable, mais surtout qu’il soit confortable. Les stabs de club que j’ai utilisées jusque là étaient correctes, mais j’étais souvent un peu gênée au niveau de la poitrine : elles sont faites pour les hommes et ne prennent pas vraiment en compte la morphologie féminine, ce qui est au mieux désagréable, au pire étouffant. Lorsque j’ai vu cette stab en vente, à ma taille, je n’ai donc pas hésité à aller la voir. Elle n’est clairement pas neuve, mais je ne regrette absolument pas le confort qu’elle m’apporte ! Voici ce que j’apprécie avec cette stab :
- le confort : je me sens bien dedans, pas étouffée, juste bien attachée comme il faut
- les sangles facilement réglables : je m’équipe vite, que ce soit sur le bateau ou dans l’eau
- les 5 anneaux métalliques sur lesquels je peux attacher des choses sans avoir peur que ça casse. Sur l’un des anneaux du bas, j’y ai attaché un accessoire en plastique qui permet de garder l’octopus près de moi pour qu’il ne traîne pas. Il suffit cependant de tirer dessus pour qu’il se décroche et soit utilisable par qui en a besoin !
- les poches à plombs : 2 à l’avant, largables facilement, 2 à l’arrière au niveau de la bouteille, que je ne sens pas du tout. Ça me permet de répartir le poids pour qu’il ne soit pas entièrement à l’avant si besoin.
- le système d’attache rapide de la bouteille : un régal !! Pas besoin d’ “enfiler” la bouteille par dessus ou de refaire cette boucle en 0312 tellement saoulante… Il y a même des repères sur les scratch pour utiliser des bouteilles de différents diamètres sans trop galérer.
- les poches : il y a une poche minuscule sur la gauche, au dessus de l’i3. Je n’ai rien trouvé à y mettre pour l’instant, mais j’ai pu y accrocher un couteau avec les œillets faits pour. De l’autre côté, il y a une petite poche à fermeture éclair dans laquelle j’ai pu mettre mon parachute pour qu’il soit rapidement accessible, et en dessous il y a une grande poche où je peux mettre plein de trucs ! C’est une poche double, soit je n’utilise que la moitié, soit je la déplie pour doubler son volume. Je l’utilise pour l’instant dans sa version pliée, en y mettant divers accessoires.
- le système i3. Je ne connaissais pas, j’ai découvert avec cette stab : c’est une manette sur la poche gauche qui gère le gonflage et le dégonflage du gilet. Le tuyau du direct system y est directement connecté. Lorsqu’on monte la manette : de l’air arrive dans le gilet, qui se gonfle très rapidement. Lorsqu’on descend, le gilet active les purges hautes et basses, il n’y a pas besoin de savoir laquelle on a besoin d’ouvrir il s’en occupe tout seul. Seul petit inconvénient quand on est en position vraiment très horizontale, j’ai remarqué que ça ne marchait pas toujours parfaitement. J’ai donc tendance à me redresser quand je sens que ça ne fait pas ce que je veux, et la purge haute (ou basse dans l’autre sens) fonctionne alors. Ça n’est pas un problème pour moi, je m’y suis adaptée très rapidement.
- comme il n’y a pas de direct system à proprement parler (c’est l’i3 qui gère le gonflage de la stab), il n’y a pas comme habituellement la possibilité de gonfler la stab à la bouche par ce moyen là. Sur l’épaule gauche, on trouve donc le système pour gonfler à la bouche, replié sous un velcro. Il ne gêne pas, je sais juste qu’il est là en cas de besoin.
- la stab peut contenir 19 litres d’air, ce qui me semble déjà pas mal !
L’ordinateur de plongée
Lorsque j’ai fait ma formation Nitrox il y a un peu plus d’un an, j’étais encore niveau 1, et je ne pensais pas encore avoir besoin d’un ordinateur. Mais avec la formation Nitrox, j’ai commencé à vouloir au moins savoir à quelle profondeur j’étais, pour être sûre de ne pas dépasser les limites imposées par le mélange. C’est donc à ce moment que j’ai trouvé un ordinateur d’occasion, mais je ne l’ai pas vraiment choisi : n’importe lequel aurait fait l’affaire ! Encore mieux si il gère le nitrox, mais ça n’était même pas mon critère principal. Je suis tombée sur un des ordinateurs les plus courants pour pas trop cher : un Suunto Vyper, qui par chance gère le Nitrox.
Il m’a très bien servi pour ce que je voulais en faire, et m’a donné le goût de comprendre un peu mieux ce qui se passe quand je suis sous l’eau : connaître la profondeur, le temps de plongée, voir et comprendre les paliers à faire (généralement les 3 minutes de sécurité), ça m’a vraiment permis de m’investir dans la gestion de la plongée plutôt que d’être passivement sous l’eau à suivre le guide. Avec le temps, j’ai commencé à trouver que l’ordinateur me limitait un peu dans les infos que je voulais avoir, dans la planification, et même dans le carnet de plongée, suffisant au début mais finalement très basique.
Lorsque j’ai commencé à me renseigner sur les ordinateurs pendant ma formation niveau 4, je savais déjà que je finirai par le changer. Après avoir comparé pas mal de modèles de fonctionnalités, j’ai opté pour un des meilleurs ordinateurs du marché à mon sens, le Shearwater Perdix AI avec sa sonde. Malgré son prix dissuasif, je n’ai pas hésité très longtemps, au vu de toutes les fonctionnalités et avantages qu’il offre. Aussi parce que c’est le moment où mon Suunto a commencé à m’afficher “Batterie faible”, et qu’il n’y a plus aucun revendeur ou technicien ici qui propose le changement de la pile. Je peux le faire moi-même, mais sans kit et sans changer le joint, je m’expose à le noyer la prochaine fois.
Après quelques semaines d’attente pour qu’il soit livré, j’ai donc reçu mon nouvel ordinateur, et il est pour le moment à la hauteur de mes attentes ! Je n’ai pas encore eu l’occasion de plonger avec, mais voilà déjà pourquoi je l’ai choisi :
- il est très lisible, l’écran est grand et clair. Je peux adapter les infos qu’il affiche pour avoir ce qui m’intéresse vraiment
- il est multi gaz : je ne suis pas du tout limitée de ce côté là, je peux même faire bien plus de choses que ce que je suis en mesure de comprendre actuellement
- il gère mon air avec sa sonde, il ne me laissera pas continuer à plonger en sachant que je n’aurais pas assez d’air pour remonter. C’est rassurant !
- je peux changer la pile moi-même très facilement, et c’est une pile AA hyper classique que je n’aurai aucun mal à trouver
- il me donne énormément d’infos sur plein de trucs, et je peux le connecter en Bluetooth sur mon PC sous Linux pour importer toutes les infos dans Subsurface, un logiciel libre comme je les aime. J’ai trop hâte de plonger pour voir ce que je vais récupérer !! Je peux aussi récupérer ces infos sur mon téléphone Android très facilement grâce à l’appli officielle, c’est cool quand j’ai pas mon PC sur place.
- le mode planification est génial. En fait tout est clair dans cet ordinateur, je comprends son fonctionnement, ses menus, et ce qu’il me dit.
- en plongée, il affiche la profondeur du prochain palier avec le temps de palier. Mon Suunto Vyper affichait juste que j’avais dépassé la courbe sans palier, et je n’avais pas d’infos sur le temps de palier à effectuer. Je préfère avoir ces infos avant de commencer le palier ! On peut aussi choisir si le dernier palier se fait à 3 mètres ou à 6 mètres.
- cet ordinateur fait beaucoup, beaucoup d’autres trucs que je ne maîtrise pas encore. Je ne serai pas limitée dans mes possibilités en plongée à cause de lui, et ça c’est cool !
Quelques infos à connaître pour utiliser cet ordinateur :
- il utilise un algorithme Bühlmann ZHL-16C, avec l’ajout de facteurs de gradients pour durcir ou non les procédures de désaturation. Il est possible d’acheter un code pour changer d’algorithme et utiliser le modèle VPM-B
- la vitesse de remontée “normale” est de 10 mètres par minute. Les flèches qui représentent la vitesse de remontée correspondent à 3 mètres par minute supplémentaire pour chaque flèche affichée. L’ordinateur va afficher une alarme s’il détecte une remontée rapide sur un temps très court, ou plus de 20 mètres sur une minute.
- en cas de palier non respecté et après une minute sans être redescendu à la profondeur recommandée, l’ordinateur va afficher une erreur mais il ne va pas se bloquer. L’alarme restera visible après avoir fait surface
La combinaison
J’ai acheté ma première combinaison quand j’ai commencé la plongée bouteille, il y a un peu plus de 2 ans. J’avais choisi une 5.5mm pour pas avoir froid, une Aqualung (je me rends compte que j’ai beaucoup de matériel Aqualung !!), qui m’a bien servi. Elle était un tout petit peu serrée au tout début, mais elle s’est un peu détendue, et puis j’ai perdu entre 10 et 15 kg, alors maintenant elle est un peu grande. Mais je l’utilise toujours, elle reste très confortable et en bon état !
Pour les épreuves physiques du niveau 4 cette année, j’ai décidé d’acheter une combinaison 3mm, moins flottante que la 5.5mm. J’ai choisi de la faire faire sur mesure à Nouméa, dans un tissu qui garde bien la chaleur, et en 2 pièces (pratique à enfiler, mais aussi pratique pour soulager sa vessie, pas besoin de tout enlever ! :p). J’en suis absolument ravie, elle est vraiment géniale, je n’ai jamais froid avec ! Je la mets même en plongée bouteille maintenant tellement je me sens bien dedans. Je pense que si j’ai vraiment froid, je pourrais même la mettre sous ma combinaison 5.5, c’est juste le lestage qui me fait un peu peur si je fais ça !
Les palmes
J’ai désormais 2 paires de palmes :
Celles que j’utilise en plongée sont des Aqualung orange et noire très rigides, dans lesquelles je mets des bottes. C’est très pratique, j’aime beaucoup que mes pieds soient bien protégés sur le bateau (ou sur les cailloux !), et même sous l’eau : je n’ai pas froid, je ne me fais pas mal, et le ressort derrière les palmes tient très bien mes pieds. Elles sont immenses et leur rigidité me permet d’avancer vite quand j’en ai besoin. Faut avouer qu’il faut pas mal de muscles dans les cuisses pour en profiter quand même ! :p
Ma 2ème paire de palmes est beaucoup plus souple, mais pas moins performante : des Mares Volorace très confortables ! Elles sont chaussantes (pas de bottes dans celles-ci) ce qui le rend bien pratique pour nager, aller à la piscine, ou faire du PMT. Elles sont plus facilement maniables sous l’eau et sollicitent moins les cuisses, mais je ne sais pas vraiment si elles sont aussi efficaces que mes Aqualung.
J’aime bien en avoir 2 différentes, je choisis celles que j’emporte en fonction de la situation ! :p
Le masque et le tuba
J’ai changé de masque déjà plusieurs fois, ils s’abîment ou se cassent au fur et à mesure. En ce moment et déjà depuis un moment, j’ai ce masque avec des petites vitres sur le côté. C’est peut-être un peu gadget parce qu’on ne peut pas vraiment voir sur le côté avec, mais je l’ai choisi car souvent, je suis concentrée sur ce que je prends en photo, et je ne fais pas toujours assez attention à ce qui se passe sur les côtés. Ces petites vitres me permettent d’avoir une idée de s’il s’y passe quelque chose et me donner envie de tourner la tête, alors que sans, je ne m’en serai probablement même pas rendu compte.
Quand au tuba, j’ai pris un tout simple, sans aucun accessoire. Il est adapté à l’effort physique que je dois faire pour les épreuves du niveau 4 : aucun obstacle n’empêche l’air d’arriver, et c’est très appréciable quand on a besoin de bien respirer pour soutenir l’effort de nage ou de reprendre rapidement sa respiration ! Je pense cependant que j’aurais apprécié une purge vers le bas, parfois l’eau s’accumule et me gêne, mais j’ai maintenant pris l’habitude de le vider très rapidement en sortant à peine la tête de l’eau, alors je m’en accommode.
Les accessoires
Dans ma stab, j’ai mis plusieurs accessoires :