Théorie : examen blanc
Les semaines passent vite, l’examen est dans un mois tout juste ! Les cours sont terminés et c’est donc le moment de passer… l’examen blanc de théorie !
Il se compose de 4 parties :
- Aspects théoriques de l’activité : en gros plein de calculs mettant en pratique les différentes lois et principes physiques qui sont utiles en plongée
- Désaturation : utilisation des tables MN90, compréhension des différents modèles de désaturation, connaissance des ordinateurs de plongée…
- Anatomie, physiologie et physiopathologie du plongeur : connaissance du corps humain, de tous les mécanismes biologiques qui interviennent sur nous en plongée et des accidents qui peuvent arriver à cause des contraintes liées à la plongée
- Cadre réglementaire de l’activité : connaissance de la législation qui cadre la pratique de la plongée, les prérogatives, la responsabilité, les licences, les obligations administratives…
Avec les quiz que je me suis faits depuis le début des cours, j’arrive à avoir une idée de où j’en suis de tout ça, mais j’avais vraiment hâte de faire cet examen pour avoir un avis extérieur et moins partial que moi-même sur ce que je maîtrise et surtout sur mes lacunes pour savoir sur quoi concentrer mes révisions.
Malheureusement, j’avais prévu de longue date d’être à Bourail pour des raisons professionnelles une partie de la semaine (j’en ai tout de même profité pour y plonger, avec quelques mésaventures matérielles), et il m’a été impossible de passer l’examen avec les autres candidats mercredi soir. Je l’ai donc reçu par mail avec des instructions précises sur comment le passer.
Une fois rentrée et dès que j’ai pu trouver 3H d’affilée tranquille, je me suis attelée à la tâche. J’ai essayé de respecter les consignes à la lettre pour être au maximum dans les conditions de l’examen réel :
- sur l’ordre des épreuves (comme listé ci-dessus)
- 45 minutes par épreuve : j’ai mis un chrono pour être sûre
- 10 minutes de pause entre chaque épreuve : bon desfois j’ai pris que 5 minutes parce que ça me suffisait, j’allais pas attendre pour rien.
J’ai pris un bloc notes, un stylo, une calculatrice sans mémoire, et des tables MN90. Les tables sont celles fournies avec le livre Plongée Plaisir N4, il y a plein d’indications dedans, mais j’ai vraiment essayé de ne pas m’en servir. De toutes façon je ne crois pas qu’il y en avait besoin. J’ai utilisé aussi mon téléphone portable, mais uniquement pour le chrono des 45 minutes. J’ai imprimé le sujet en faisant bien attention de ne rien regarder pour le découvrir au dernier moment, je m’installe sur une table sans aucune distraction autour… et c’est parti.
Aspects théoriques de l’activité
Je lance le chrono à 16H10 pour la première partie. Ça me semble pas trop compliqué, je vois quoi faire pour chaque question. J’essaye juste de faire bien attention, c’est facile de faire des erreurs d’inattention… je fais les calculs sur un brouillon vite fait et je rédige et recopie quand je suis contente du résultat, ça me permet de vérifier une 2ème fois en même temps.
Après l’épreuve, en relisant le sujet, j’ai quand même remarqué que j’avais zappé une question. Elle était en gras, j’ai cru que c’était un titre, du coup j’y ai pas répondu du tout. Un point de raté bêtement, puisque je savais y répondre :p
J’ai fait assez vite les 2 dernières questions sur la flottabilité d’un appareil photo et sur le matériel (expliquer la compensation d’un détendeur), car le temps arrivait à la fin. J’ai terminé tout à moins de 2 minutes des 45 minutes, et c’est probablement au moins le temps qu’il m’aurait fallu pour répondre à la question zappée :p
Désaturation
7 minutes de pause, j’enchaîne. Je suis pas fan de l’utilisation des tables, faut faire attention à plein de trucs et j’ai toujours l’impression que je suis en train de me tromper :p Du coup je vérifie 12 fois chaque truc que je fais, et c’est chiant :p Bon, je fais de mon mieux, c’était un problème de tables assez classique sommes toutes, j’espère avoir réussi quand même.
Il y avait aussi pas mal d’explications et de définitions à donner. Les explications que j’ai données me paraissent claires à moi mais je sais que c’est pas toujours clair pour les autres, alors tout va dépendre de la façon dont ce sera corrigé :p Je suis pas méga confiante sur cette partie la du coup.
J’ai fini 5 minutes avant la fin, et j’ai eu la flemme de tout relire pour vérifier si je pouvais améliorer quelque chose. Ça commence déjà à être long 1H30, surtout quand on se dit qu’on est qu’à la moitié ! 5 minutes de pause donc, et je continue.
Anatomie, physiologie et physiopathologie du plongeur
Ça commence avec un schéma de l’oreille à légender : ça ça va je maîtrise. Enfin je crois j’ai pas vérifié en fait 😀
Ensuite des questions sur les barotraumatismes et le FOP. Une question sur comment sont transportés les différents gaz dans le sang. J’avais un doute sur le CO2, je me souvenais des chiffres (87%, 8% et 5%) mais plus vraiment de quel chiffre correspond à quoi. Je savais malgré tout que le CO2 est transporté majoritairement sous forme d’acide, mais après entre dissous et lié a l’hémoglobine pour le 8% et 5%, j’ai fait au pif. Pas de bol, après vérification, c’était l’inverse 😀 (8% combiné à l’hémoglobine, 5% dissous dans le plasma).
Ensuite, questions sur les ADD : j’attends de voir la correction pour savoir si j’ai marqué n’importe quoi ou pas :p
Enfin, une question sur l’essoufflement, où j’ai dû dessiner un pneumogramme. J’ai rigolé en lisant le sujet, j’avais jamais vu ce mot et j’avais donc aucune idée de ce que c’était ! Vu la question suivante (représenter les amplitudes et fréquences pour une respiration normale, un effort, un essoufflement), j’ai bien vu ce qui était attendu, et j’ai supposé que ce que je comptais faire s’appelait un pneumogramme, mais moi j’avais appris que ça s’appelait un spirogramme alors gros doute quand même. Mais de toutes façons je voyais pas bien quoi dessiner d’autre, alors bon !
J’ai eu besoin des 45 minutes complètes pour cette partie : j’ai posé mon stylo 20 secondes avant que le chrono ne sonne. Du coup j’ai pris vraiment 10 minutes avant d’attaquer la dernière partie, le cerveau commençait à surchauffer et la main à être douloureuse à force d’écrire (j’ai plus l’habitude de tenir un stylo aussi longtemps) !
Cadre réglementaire de l’activité
Allez, 18H40, c’est le dernier. Je dois avouer, j’aime bien les examens, mais là je commence à en avoir marre. J’ai envie de répondre des conneries à chaque question :p J’essaye quand même de rester concentrée comme je peux, et je liste les prérogatives du N4, puis le matériel obligatoire lié à la pratique de la plongée… misère, j’ai oublié un des équipements les plus importants : la VHF !
Pour le reste, je fais de mon mieux, mais la concentration est difficile à maintenir. Je me suis trompée sur les commissions de la FFESSM présentes en Nouvelle-Calédonie, alors que je les connais très bien… Je sais pas pourquoi, j’ai inventé une commission calédonienne “Pêche sous-marine” à la place de la commission “Biologie et environnement” ou plus exactement “Développement durable“, comme si j’étais pas assez intéressée par le sujet… bref, c’est là qu’on voit l’intérêt de faire ça dans les mêmes conditions qu’à l’examen : après presque 3H d’épreuves, on réfléchit plus tout à fait normalement :p
J’ai fini après 40 minutes, j’ai pas relu, j’ai scanné, renvoyé ma copie, et je suis allée faire autre chose pour reposer mon cerveau ! 😀
Bilan
Je suis super contente d’avoir pu faire cet examen blanc dans ces conditions. J’attends le résultat et la correction impatiemment maintenant, savoir comment tout ça va être évalué, et ce que je vais devoir travailler. J’ai déjà une idée avec les erreurs que j’ai moi-même pu détecter, et les questions sur lesquelles j’ai hésité. Surtout que cet examen ne porte que sur une partie du contenu, donc il va falloir vérifier le reste aussi :p
Correction semaine prochaine donc !
Reprise de l’entraînement physique
La piscine du lundi étant fermée, il ne reste que le mardi pour s’entraîner. Sauf que du coup, j’étais aussi à Bourail mardi soir, donc pas de piscine :p
Je me suis rattrapée samedi matin, à la Baie des Citrons. Entre les virus et les autres priorités, je crois que je ne m’étais pas entraînée depuis au moins 3 semaines, je voulais donc voir où j’en étais ! Tout s’est super bien goupillé, puisque j’ai pu m’entraîner avec un copain d’apnée, et le mannequin était aussi à la Baie des Citrons pour nous permettre de le tracter encore et encore.
800 mètres PMT
L’entraînement a débuté par un échauffement, 200 mètres en crawl environ. L’eau est assez froide, mais je sens tellement rien avec ma combinaison, c’est incroyable ! Après ce petit échauffement (où j’ai déjà commencé à en baver pour être honnête), on a attaqué un 800 mètres chronométré. Départ de la plage jusqu’à la bouée des 300 mètres : ça m’a déjà paru intermiable ! Enfin arrivée à la dernière bouée, demi-tour jusqu’à la bouée la plus proche de la plage, ce qui fait environ 250 mètres de plus. J’ai du arrêter d’utiliser mes bras à plusieurs reprises pour reprendre un peu mon souffle, c’était vraiment difficile. Puis retour à la bouée des 300 mètres, soit 250 mètres de plus (300 + 250 + 250 = 800 :p), j’ai cru que j’y arriverai jamais. C’est dur en mer hein ! Y’avait des vagues ! Mon tuba se remplit d’eau salée ! Puis faut bouger les bras et les jambes aussi et au bout d’un moment ça fait mal 😀
Bref, j’ai mis 14 minutes et 40 secondes, c’est mon temps classique en fait :p J’ai eu fait moins, mais je suis pas mécontente, c’est très bien 14 minutes 40, ça fait 14/20 à l’examen. Puis après 3 semaines sans entraînement, c’est loin d’être nul !
Apnée
Comme on était à la bouée des 300 mètres, après un peu de temps de récupération, c’était parfait pour faire un peu d’apnée. Je commence, je vise juste les 5 mètres pour voir si mes oreilles passent bien. Mais en fait elles passent très bien, et je me dis c’est bête de remonter, j’ai plein d’air dans mes poumons autant continuer. Je vais donc au fond, sans difficulté, et je remonte tranquille. Bon ben ok je sais encore faire en fait c’est cool :p
Je pense pas qu’il y ait 10 mètres quand même, ça me parait vraiment trop facile. Le moniteur sur la plage nous avait dit que l’apnée était plus facile après le 800 mètres (en plus ça sera comme ça pour l’examen), mais j’y croyais pas. Bon ben en fait si, faudrait peut-être que j’écoute les gens qui savent de temps en temps…
Mais du coup comme ça me parait pas assez profond, j’essaye de rester 5 secondes au fond pour le 2ème essai. Ça se passe bien, je les tiens facile, et je suis assez bien stabilisée au fond, je me sens à l’aise. Pour le 3ème essai, je demande à mon binôme de chronométrer le temps que je mets : 30 secondes à peine. C’est rapide je trouve, mais bon ça passe. Je suis tout de même rassurée de savoir toujours faire cette épreuve, avec les signes et tout, j’ai même pensé à enlever mon tuba à chaque fois !
Questions sur le matériel
Retour sur la plage, soit 300 mètres de nage en plus. On se repose un peu, et le moniteur qui fait la sécurité surface de l’autre groupe en formation niveau 1 en profite pour nous poser des questions pour voir si on connaît bien notre matériel. J’ai trouvé ça cool, on a pas trop eu l’occasion de le faire jusque là. J’ai globalement su à peu près répondre à ses questions, sauf une : il m’a demandé le denier de ma stab. J’avais déjà lu ce mot mais je sais pas vraiment ce que c’est. Il m’a donc expliqué que cela correspondait à un genre de grammage pour les fils utilisés dans le tissu de la stab. Généralement, c’est compris entre 400 et 1000, des valeurs plus hautes signifient que ce sera plus solide d’après ce que j’ai compris. Une fois rentrée à la maison, j’ai vérifié pour la mienne : 500 deniers. Bon j’ai du mal à me rendre compte si c’est bien ou pas, mais au moins je sais quoi répondre ! :p
Mannequin
Assez discuté, on retourne nager :p Cette fois avec notre ami le mannequin jaune de poids apparent 1,5kg, qu’il faut d’abord tracter jusqu’à la seconde bouée à 100 mètres de la plage pour trouver environ 4 mètres de fond.
Je commence ensuite l’épreuve, chronométrée par mon binôme qui assure également ma sécurité et me suit : d’abord 100 mètres de nage, j’y vais mollo. J’arrête les bras avant même d’avoir atteint 50 mètres, je veux surtout pas que ma respiration s’emballe. C’est cool, j’ai le temps de bien baisser mon rythme respiratoire, je vais vraiment au ralenti sur les 20 derniers mètres, je prends une dernière respiration en passant la bouée, et je plonge en faisant attention à faire un canard correct.
Une fois au fond, je commence à compter (à partir de 1000 pour pas compter trop vite) : 1001, 1002, 1003… à 1015 j’en peux plus, tant pis je remonte (en oubliant le tour d’horizon). Mon binôme m’annonce que j’ai tenu 21 secondes, génial !! Je suis nulle en comptage de secondes, mais l’important c’est de tenir les 20 secondes, pas de savoir les compter :p
Je repars après les 10 secondes, je vais chercher le mannequin, je pense à faire le signe de détresse, et c’est parti pour 100 mètres de tractage, en essayant de garder une trajectoire un minimum droite. Je prends des repères maintenant pour y arriver, mais c’est jamais parfait. Je tiens bien le mannequin avec la tête hors de l’eau, mais j’en bave, c’est difficile cette épreuve tout de même. Je termine en 5 minutes et 35 secondes : ouf!!! J’avais déjà fait mieux (5 minutes et 4 secondes de mémoire), mais ça me va très bien. Puis faut pas oublier que j’ai déjà pas mal nagé ce matin avant ça, ça compte aussi :p
Après que mon binôme ait fait son épreuve également, je ramène le mannequin sur la plage, presque 100 mètres de plus à le tracter encore, mais cette fois il peut boire la tasse ça m’est égal hein :p
Fin de l’entraînement, je suis plutôt fière d’avoir réussi à faire tout ce que je voulais ! Je suis KO quand même, j’ai pas craché sur une petite sieste en début d’aprem…
Pratique – matériel
Pas d’exercices pratiques en réalité, mais 2 plongées loisir à Bourail, dont une un peu particulière puisque c’était avec une stab pas étanche. Une expérience intéressante :p
Après les plongées, j’ai demandé au moniteur du club, que je connais, de me montrer le compresseur qu’il utilise. J’ai bien étudié la théorie, les schémas, les recommandations et tout concernant les compresseurs, mais je trouve que rien ne vaut de voir en vrai comment on l’utilise. J’ai donc eu droit à une démo complète, avec l’utilisation de plusieurs tampons, une rampe de gonflage, des bouteilles 300 bars et d’autres à 230 bars, et la mise en route du compresseur. J’ai vu le bac qui récupère les condensats à vider de temps en temps, et toutes les cartouches filtrantes usagées qui ne durent que quelques heures d’utilisation du compresseur ! Super intéressant, j’ai désormais des images réelles dans la tête pour mettre avec les schémas 🙂
Il m’a également montré une astuce pour les détendeurs noyés : lorsque les plongeurs utilisent le matériel du club, ils ne font pas toujours attention à bien refermer le bouchon du 1er étage des détendeurs avant de les mettre dans le bac pour les rincer à l’eau douce. L’eau pénètre alors dans les parties sèches du détendeur, qui risque de rouiller et de se bloquer. Il faut donc trouver un moyen de faire sortir l’eau ! L’astuce est donc de démonter le tuyau du manomètre, de connecter le détendeur sur une bouteille, et d’ouvrir un peu la bouteille : la haute pression va éjecter l’eau par le trou. On la voit bien se faire dégager par l’air ! Facile à faire finalement, il fallait y penser.
Je suis bien contente d’avoir vu ces manipulations, je trouvais que ça me manquait pour avoir une meilleure idée du matériel et de son usage au quotidien.
Voilà pour cette semaine assez complète finalement ! Vivement la semaine prochaine et la correction de l’examen blanc :p