Niveau 4 – semaine 16

Semaine théorique

La semaine commence avec une séance d’exercices pour bien se préparer à l’examen blanc qui arrive bientôt. Comme d’habitude, pas mal de calculs divers sur tous les aspects théoriques de la plongée. Je commence à bien maîtriser cette partie là, je suis contente !

La sinusite m’empêche toujours d’aller m’entraîner en piscine, alors que ce sont les dernières fois où elle sera ouverte, tant pis. J’essaye vraiment de faire mon max pour être en forme pour le week-end, ça sera le dernier à Prony avant le stage final en août, je ne peux pas le rater !

Mercredi, c’est la dernière partie du dernier cours théorique, qui porte sur le matériel. On étudie en détail le fonctionnement d’un compresseur, d’un manomètre, et tous les autres “accessoires” comme les palmes, le masque, le tuba, et la stab. Plein d’infos intéressantes, même si j’avais déjà pas mal débroussaillé le sujet depuis quelques temps :p

schéma d'un compresseur

Le schéma d’un compresseur, à connaître par cœur

Comme je suis hyper impatiente d’aller plonger, je cherche à occuper mon esprit. Je continue à lire quelques mémoires :

  • La plongée chez les Seniors : je trouvais le sujet intéressant, mais je dois avouer que je n’ai pas réussi à le finir. C’est très tourné programme sportif pour les seniors, et du coup j’y ai trouvé assez peu d’infos vraiment intéressantes au delà de ça. Bon j’ai peut-être raté l’intérêt du mémoire, je ne sais pas.
  • Questions / réponses sous forme de dialogue autour de la plongée handi : ce mémoire date de 2004, et pourtant je l’ai trouvé extraordinaire. Il se présente sous la forme d’un récit, j’ai eu les larmes aux yeux plusieurs fois. Ça m’a vraiment ouvert les yeux sur plein de détails de la plongée, la nécessité d’adapter la pratique aux plongeurs plutôt que l’inverse, et à réfléchir à tellement de détails qui paraissent évidents en tant que valide… J’ai pourtant déjà travaillé avec des personnes handicapées physique et j’ai déjà eu l’occasion de réfléchir aux adaptations possibles, mais dans la plongée ça prend une autre ampleur. Et pourtant, tout semble possible ! J’ai trouvé ça génial, je conseille vraiment la lecture de ce mémoire !

Comme ma sinusite continuait à m’assommer, j’ai cherché des infos sur les médicaments qui sont susceptibles d’être dangereux en plongée et ceux qu’on peut prendre sans prendre de risques. Je savais déjà que les décongestionnant nasaux étaient à proscrire, et mon médecin (fédéral et plongeur) m’avait dit que le paracétamol n’était pas un problème pour la plongée. Qu’en est-il des anti-inflammatoires que je prends pour la sinusite (ibuprofène) ? Et quels autres médicaments sont à éviter, ou inciteraient à ne pas plonger ? Je suis tombée sur cet article, et surtout ce tableau qui a pas mal répondu à mes questions :

tableau des médicaments susceptibles de gêner la plongéeMe voilà donc bien renseignée sur le sujet : j’ai arrêté l’ibuprofène 3 jours avant le week-end pour voir si ça allait mieux :p Encore des maux de tête, mais j’ai pu compenser avec un peu de paracétamol, et le samedi je n’en avais presque plus besoin. Rassurée !

Dernier week-end de formation

Samedi

Me voilà donc prête samedi matin pour aller à Prony pour la dernière fois de cette formation ! J’ai tellement hâte de plonger, j’ai l’impression que ça fait 3 mois que je n’ai pas mis la tête sous l’eau… je crois que je suis complètement accro (en réalité ça fait même pas 3 semaines hein, et j’avais fait 4 super plongées à Yaté…)

Il fait un temps tout pourri. Arrivée assez tôt, je me dépêche de monter ma tente avant même le briefing du matin tant qu’il ne pleut pas. J’ai jamais monté ma tente aussi vite 😀

2 tentes au milieu de la forêt

7H30 : ma tente est déjà en place

Manque de bol, je suis dans le 2ème groupe, je ne plonge pas tout de suite après le briefing. Une petite heure d’attente, on révise un peu les nœuds, je sais encore à peu près les faire sauf de la main gauche :p Les moniteurs nous ont également préparé des sujets pour s’entraîner à faire des briefs de guidage de palanquée, c’est cool ! Je tombe sur un sujet avec un ado de 16 ans qui a son niveau 2 et souhaite plonger à 35m pour la première fois. Je ne me souviens plus exactement des différences avec les majeurs, je crois que c’est juste qu’il peut pas être autonome, et comme de toutes façons le sujet c’est de l’encadrer ça ne change pas grand chose.

J’ai malheureusement donné mon brouillon de brief le soir même pour allumer le feu, alors je ne sais plus ce que j’y ai écrit :p Je me souviens cependant avoir pensé à la narcose et à sa prévention, et le moniteur m’a fait remarquer que je n’avais pas parlé de rester à proximité immédiate du plongeur, et de lui dire de rester proche de moi pour descendre à cette profondeur. C’était un exercice bien utile en tous cas, j’ai commencé à bien comprendre le principe du brief et des choses à identifier en fonction du sujet.

J’en ai fait un 2ème entre les 2 plongées, et du coup ça été plus facile. Ce brouillon là aussi a été volontaire pour le feu, je ne me souviens même plus du sujet… :p

Pour la 1ère plongée, j’étais avec un moniteur qui ne met pas sa sangle pectorale. Ça m’a un peu perturbée sur le bateau, car je passe habituellement ma main sous la pectorale pour bien tenir le plongeur que j’assiste. Au final, ça n’a rien changé, et j’ai donc arrêté de passer ma main sous la sangle, je me contente de maintenir le détendeur et de tenir le menton et la joue du plongeur. Au pire j’ai mon autre main pour tenir sa stab temporairement si besoin. C’est plus simple en fait ! La remontée a été beaucoup trop rapide cependant. La stab du moniteur était équipée d’un inflateur air2, qui peut aussi servir de détendeur de secours, et qui du coup envoie beaucoup, beaucoup d’air dans la stab ! J’ai gonflé trop au décollage, et j’ai eu beaucoup de mal ensuite à maîtriser la vitesse.

graph de plongée avec 2 remontées

Le rouge sur la remontée montre bien que ça allait bien trop vite ! Environ 25 mètres par minute, alors qu’il faudrait être plutôt à 15m/min

Juste avant la remontée, j’avais fait une descente dans le bleu, pas top non plus : jambes a moitié pliées, et je ne me tenais pas très droite. On va dire que j’étais trop impatiente de plonger et que j’ai eu du mal à me concentrer du coup :p

Pour la 2ème plongée, j’ai fait 3 DTMR : la première avec un arrêt vers 17 mètres, et les 2 suivantes un peu mieux. Globalement, je maîtrise mieux la DTMR que les remontées à 40 !

A la fin des DTMR, le lâcher de parachute s’est fait sans soucis, j’arrive mieux à tenir la profondeur maintenant 🙂 Je suis rassurée d’arriver quand même à quelque chose de correct au final, sinon la journée aurait été un peu déprimante ! :p

graph de plongée avec 3 remontée de 25m

3 DTMR, la 1ère avec un petit arrêt, les 2 autres bien plus régulières

Après les plongées, après-midi pluvieux sous le faré à discuter, puis la soirée autour du feu. On a eu du mal à l’allumer à cause du mauvais temps (d’où la perte de mes briefs ! :p), mais c’est toujours un moment sympa.

feu de camp dans le noir

Mes briefs en train de partir en fumée

Dimanche

Je me suis levée tôt, pour voir le lever du jour, mais il faisait tellement moche que j’ai pas vu grand chose. Dernier jour à Prony, je voulais en profiter ! J’ai démonté ma tente dès le matin, histoire d’être tranquille, et surtout il ne pleuvait pas encore :p

ponton de Prony a l'aube

Prony juste avant le lever du jour

Je me suis de nouveau trouvée dans le 2ème groupe, j’ai donc attendu pour pouvoir plonger. J’ai pu faire un autre exercice de brief, cette fois le principe me parait bien clair, même si je ne me souviens toujours pas bien du sujet !

Pour la première plongée, j’ai fait une descente dans le bleu, mais pas géniale : je pliais les jambes et je suis allée un peu vite. Rien de catastrophique mais j’avais déjà fait mieux que ça, je sentais bien que c’était moyen. Une fois au fond, je fais un vidage de masque mais je n’ai pas pris le temps de bien me stabiliser, je suis remontée d’au moins 2 mètres…

Pour la remontée de 40 mètres, pareil, j’ai déjà fait mieux que ça ! Le décollage a été difficile, je me suis arrêtée pendant la remontée, ma prise était un peu brouillon je savais plus avec quelle main quoi faire !! J’ai ensuite été simple spectatrice d’une remontée de 25 mètres qu’a faite un stagiaire MF1 avec qui je plongeais. Pas top non plus, il s’est aussi arrêté pendant la remontée après être allé trop vite, comme quoi je suis pas la seule à galérer hahaha 😀 Bon j’ai quand même réussi à lâcher mon parachute et finir la plongée correctement heureusement…

graph de plongée avec 2 remontées

On voit bien l’arrêt avec même une petite redescente à la 1ère remontée, et presque pareil pour celle du SPMF1 qui m’accompagnait

Pour la 2ème plongée, je voulais faire un guidage de palanquée, mais finalement la monitrice m’a proposé de refaire une remontée 40 mètres, ce qui m’a paru bien judicieux vu la plongée précédente ! Je repars donc avec une descente dans le bleu, je m’applique à rester bien droite, c’est beaucoup mieux !! Je suis allée encore un peu vite, mais ça allait quand même. Pour la remontée, mon 1er décollage est correct mais je m’arrête vers 27 mètres après avoir trop purgé, j’avais peur de remonter trop vite !! La monitrice m’arrête rapidement, et je recommence. Bien mieux pour la 2ème, on décolle toujours un peu doucement mais on y va, et nous remontons à peu près régulièrement et sans arrêt jusqu’à 5 mètres, ouf ! :p

La remontée du stagiaire MF1 toujours avec nous se fait aussi bien mieux qu’à la plongée précédente, l’honneur est sauf pour tout le monde 😀

graph de plongée avec 2 remontées

Graph de la 2ème plongée : descente, 1ère remontée de 40m (enfin 34m en réalité) stoppée, remontée complète, et la 2ème remontée de 25m par le SPMF1

Matériel

Ces plongées ont également été l’occasion de tester d’abord mon nouveau détendeur : un Aqualung Legend Lux, dont je suis très contente, il est vraiment hyper confortable en toutes circonstances.

Mais surtout, j’ai pu enfin tester mon ordinateur Shearwater Perdix AI, avec sa sonde : j’en suis vraiment ravie ! L’affichage en plongée est aussi clair que ce que j’espérais, j’ai toutes les infos dont j’ai besoin, et une fois en surface, je peux voir le graph de la plongée directement dessus et avoir tout plein d’infos… J’ai pu aussi tout exporter sur mon logiciel Subsurface, et obtenir encore plus d’infos. J’ai pu notamment avoir une idée de ma consommation réelle en plongée : je consomme entre 15 et 20 litres par minute sur ces plongées d’exercice, ce qui me semble tout à fait normal (on compte généralement 20l/minute dans les exercices théoriques).

écran de l'ordinateur de plongée avec le graph de la plongée

Affichage du graph de la plongée directement sur l’ordinateur

Et voilà, c’est la fin du week-end, retour à Nouméa ! Je suis un peu mitigée sur ce week-end, il me semblait que je m’en sortais mieux que ça jusque là. Quelque part c’est pas si mal, je suis moins confiante et je vais faire bien plus attention lors du stage final. Ce qui est sûr, c’est que j’ai vraiment adoré tous ces week-end d’exercices malgré le temps parfois moyennement agréable ! Le plaisir de plonger, d’apprendre, et de partager ces moments avec les autres plongeurs l’emporte largement à chaque fois 🙂

La week-end s’est terminé avec le nettoyage complet du matériel et du bateau à Nouméa. J’étais complètement épuisée en rentrant… j’appréhende un peu le stage final, j’espère être un peu plus en forme pour tenir le choc ! :p