Niveau 4 – semaine 3

3ème semaine de préparation au niveau 4 : un peu d’entraînement physique, de la pratique, et on avance sur la théorie !

Entraînement physique

Lundi à la piscine du Ouen Toro, il a surtout été question de nous évaluer sur l’épreuve du manequin. C’était censé être une évaluation de départ, mais forcément biaisée dans mon cas puisque je m’étais entraînée la veille, l’avant-veille, et déjà un peu la semaine d’avant :p Je savais déjà à quoi faire attention pour cette épreuve, comment tenir le manequin, et quelques astuces pour m’en sortir !

Le bassin olympique de 50 mètres de la piscine municipale Jacques MOUREN du Ouen Toro à Nouméa, quelques minutes avant d’y plonger. On fait les exercices dans le 1er couloir, le plus proche sur la photo.

L’avantage cependant d’une vraie évaluation, c’est d’avoir un retour sur chaque élément de l’épreuve pour savoir ce qu’il y a à améliorer. Voici donc le détail de ce que j’ai fait :

  • Temps au 50 mètres : 48 secondes
  • Temps au 100 mètres : 1 minute et 53 secondes
  • 1er canard pour effectuer la première apnée : 1 point sur 1
  • apnée de 20 secondes : 1 point sur 1 (éliminatoire sinon)
  • signe OK à la remontée de l’apnée : pas fait, 0 point sur 1
  • 10 secondes maximum en surface pour reprendre son souffle : 1 point sur 1
  • 2ème canard : 0,5 point sur 1
  • signe de détresse en surface à la remontée du manequin : pas fait, 0 point sur 1
  • prise du manequin : 1 point sur 1
  • rectitude lors du tractage du manequin sur 100 mètres : 1 point sur 1
  • Temps total : 5 minutes et 4 secondes (soit 10/12)

Résultat : 15,5/20, sans rien d’éliminatoire. Ouf ! 😀 Je peux même assez facilement améliorer mon score en faisant attention à :

  • faire le signe OK à la remontée de l’apnée. Je n’y ai absolument pas pensé.
  • faire le signe de détresse à la 2ème remontée avec le manequin. Pareil, ca ne m’a absolument pas traversé l’esprit alors que ca avait été montré et expliqué avant l’épreuve, et que le candidat avant moi avait bien fait les signes.
  • bien faire 2ème canard : je me suis laissée emportée vers l’arrière. Le 2ème canard est plus difficile car statique, il faut penser à nager un ou 2 mètres avant de plonger pour que ca soit plus facile.
  • Pour le temps total, ca n’est pas nécéssaire de m’y acharner c’est déjà très bien, même si je dois dire que les 4 petites secondes de trop pour gagner un point supplémentaire me font de l’oeil :p

Les critères complets d’évaluation de l’épreuve du manequin

Bon, c’était quand même la première fois que j’arrivais à tenir les 20 secondes d’apnée après 100 mètres de nage. Je pense que ca tient pas mal au fait que la fin des 20 secondes sont signalées par un bruit qu’on entend sous l’eau, ca permet d’attendre quelque chose plutôt que de compter dans sa tête. Psychologiquement, ca joue beaucoup je trouve ! J’étais quand même déjà en train de remonter lorsque les 20 secondes ont été signalées…

J’ai suivi ces quelques conseils pour y arriver :

  • bien gérer l’effort, ne pas partir trop vite, il ne faut pas que le coeur s’emballe trop car c’est difficile ensuite de se calmer tout en continuant à nager
  • après les 50 premiers mètres, j’arrête d’utiliser les bras pour nager, je palme uniquement avec les jambes et commence à essayer de ralentir ma respiration
  • à 75 mètres, je ralentis sérieusement et commence à me préparer à l’apnée. Je ne souffle plus dans le tuba, je souffle avec le nez même si c’est inconfortable, ca permet de garder de l’air frais sans CO2 dans le tuba, c’est important pour tenir l’apnée.
  • penser à enlever le tuba de sa bouche dès que le 1er canard est fait, on n’en a pas besoin pour la suite de l’épreuve et c’est plutot un handicap de reprendre son souffle avec.
  • lors du tractage, enlever son masque et le laisser autour du cou, c’est plus pratique.

Mardi à la piscine de Rivière-Salée, j’ai essayé de réitérer cet exploit (je rappelle qu’à ma première tentative 15 jours plus tôt, j’avais tenu… 4 secondes. Donc oui 20 secondes c’est un exploit ! :p), sans chronomètre pour les 100 mètres, mais avec le signal des 20 secondes. J’ai réussi à 2 reprises, je suis super rassurée 😀

Mardi m’a aussi permis de refaire un 800 mètres, sans chonomètre cependant. J’ai trouvé que je gérais mieux, j’étais moins désordonnée sur la fin, moins essouflée aussi. Je suppose que j’ai dû aller moins vite, c’est pour ca que c’était plus facile, mais bon l’idée est de s’habituer ! Par contre dans un bassin de 25 mètres, ca donne quand même l’impression de passer son temps à se retourner…

La piscine municipale Henri-Daly de Rivière-Salée, à Nouméa. On nage dans le 1er couloir, parfois le 2ème aussi. Normalement y’a plus de lumière que ça, mais là la minuterie s’était éteinte à la moitié de la session. Ca donnait une petite impression de plongée de nuit mi-rigolote mi-flippante…

Pratique

J’ai plongé mercredi, à 40 mètres en passe de Dumbéa. Je voulais me familiariser un peu plus avec la profondeur, puisque je n’ai effectué que quelques plongées à 40 mètres jusqu’ici et que ca me semble bien trop peu pour y être à l’aise et pour espérer obtenir mon niveau 4 avec l’expérience que ca suppose.

Lors de l’examen du niveau 4, l’une des épreuves pratiques consiste à descendre de 3 mètres à 40 mètres, tête en bas, à une vitesse constante, sans vriller, et se stabiliser à 40 mètres (dans le bleu, le fond est censé être bien plus loin). Effectuer ensuite un vidage de masque : retirer son masque, inspirer et expirer 3 fois, puis remettre et vider l’eau de son masque, le tout sans avoir changé de profondeur.

Je n’ai pas fait la descente comme à l’épreuve, je suis juste descendue comme je pouvais tête en haut. J’ai trouvé que je n’allais pas vite, je ne sais pas si c’est une impression ou si c’était vraiment trop lent. Je me suis rendu compte après la plongée que je n’avais que 3kg de lest, alors que je plonge habituellement avec 4kg (j’en avais enlevé un pour prendre à la piscine la semaine d’avant, car j’avais pris mon shorty pour tester de nager avec ! D’ailleurs c’est mission impossible, je dois beaucoup trop forcer sur les épaules, j’envisage de trouver une combinaison de nage plus souple). Grosse erreur de ma part, j’aurais vraiment du vérifier mon lestage avant de partir en plongée… Mais au final, ca s’est quand même pas mal passé avec 3kg, j’ai galéré un peu au palier en fin de plongée mais c’était gérable.

Mon ordinateur indique que j’ai été à 41,8m de profondeur maximale, que la plongée à duré 41 minutes, et que l’eau était à 26°C

Les exercices à 40 mètres

Ce qui ne s’est pas super bien passé cependant, c’était les exercices au fond. J’ai essayé de m’équilibrer au mieux, mais je dois dire que j’ai quand même eu du mal à trouver la quantité d’air à mettre dans mon gilet. J’ai du m’y prendre à 3 àou 4 reprises à injecter de l’air, puis en retirer, puis en réinjecter… et je ne suis même pas sûre d’avoir trouvé le bon équilibre.

  • Pour le premier exercice, j’ai effectué un lacher-reprise d’embout, où le moniteur m’a fait remarquer que je ne laissais pas sortir un filet de bulles comme recommandé quand on n’a pas l’embout en bouche. Je l’ai refait une seconde fois sans omettre ce détail…
  • Pour le second exercice, j’ai retiré mon masque et essayé de bien faire les 3 cycles respiratoires. J’ouvre les yeux sous l’eau, ce qui fait que je voyais le moniteur en face de moi qui ne semblait pas bouger, j’avais donc l’impression de rester à la même profondeur. Quand j’ai remis mon masque, il m’a fait remarquer de vérifier la profondeur : 37 mètres environ (dans mon souvenir). Je suis donc montée de 3 mètres, ce qui est énorme. Evidemment le moniteur restait en face de moi et est monté en même temps, j’ai donc appris qu’il ne fallait pas me fier sa position ! 😀 Je n’ai pas du tout senti que je remontais, mais je pense que je palmais à la verticale sans même m’en rendre compte ce qui m’a fait remonter. On a aussi souvent tendance à gonfler ses poumons quand on enlève le masque, ce qui fait aussi remonter. Il faudra que je fasse attention à ces 2 éléments à mon prochain essai !
  • J’ai ensuite fait une remontée assistée, enfin j’ai essayé en tous cas. Je suis remontée vraiment beaucoup trop rapidement, je voyais les mètres défiler sur mon ordinateur, et je n’arrivais pas à ralentir la cadence. Je n’ai pas non plus pris de points de repères pour m’en rendre compte assez tôt. Tout raté !
  • Pour la suite de la plongée et le guidage de palanquée, en autonomie avec un autre plongeur qui passait son niveau 2, j’étais tellement stressée et concentrée sur l’orientation et la gestion de l’air que je n’ai pas du tout profité de la plongée.

J’ai cependant pu tester tout ca avec mon appareil photo, que j’ai pris avec moi car je me suis dit qu’en conditions réelles, il est fort probable que je l’aurais avec moi. Je voulais donc tester s’il me gênait ou pas. Honnêtement, pour tous ces exercices, je n’y ai même pas pensé une seule seconde, c’est donc qu’il ne m’a pas gênée !

Fin de plongée en autonomie

Lors du retour vers la surface, le moniteur nous a laissé au pallier et est remonté seul voir une autre plongeuse novice de l’autre palanquée qui n’avait pas réussi à plonger avec l’autre palanquée et était restée sur le bateau. Il lui a permis de faire une plongée, seule avec lui, pour qu’elle prenne confiance.

Je n’ai pas tout de suite compris ce qu’il faisait, j’ai juste compris que j’étais au palier avec mon binôme en fin de formation niveau 2, et la plongeuse niveau 1 qui nous avait accompagnés. J’ai donc géré la toute fin de plongée. La plongeuse niveau 1 qui n’avait que 7 ou 8 plongées à son actif, avait un ordinateur de plongée prêté par le moniteur pour la première fois de sa vie, et ne savait pas très bien comment interprêter les indications qu’il donnait. Quand l’ordinateur lui a indiqué que son pallier était fini, elle m’a demandé si elle devait remonter seule. Nos 2 autres ordinateurs indiquaient 1 à 2 minutes restantes, je lui ai donc fait comprendre qu’on restait jusqu’à la fin tous ensemble et qu’on remonterait ensemble. Ca m’a paru évident sur le moment, mais avec le recul je suis quand même bien contente d’avoir su gérer ça sans mettre personne en danger… A la fin du pallier, nous sommes remontés ensemble tout doucement, jusqu’à la surface en indiquant que tout allait bien.

Il n’y avait personne sur le bateau, je suis donc remontée sur le bateau en laissant mon matériel à mon binôme, et j’ai aidé tout le monde à remonter le matériel et à remonter sur le bateau. Nous avons ensuite profité d’avoir de la place sans les autres plongeurs pour changer nos bouteilles pour la 2ème plongée, et discuter tranquillement de notre plongée en attendant les autres.

Assistance sur la 2ème plongée

Pour la 2ème plongée, en autonomie avec le même plongeur niveau 2 que pour la première, accompagnés du moniteur et d’un niveau 1 géré par le moniteur, le but était d’essayer de s’orienter, et de gérer la plongée tout en profitant un peu plus que pour la 1ère. Après une dizaine de minutes de plongée, le moniteur nous fait comprendre qu’il devait s’occuper de la plongeuse niveau 1 qui nous accompagnait, et la remonter à la surface. La 2nde palanquée étant à proximité immédiate, il nous indique de rester avec eux pour la suite de la plongée. Nous sommes donc 6 dans cette palanquée guidée par la monitrice qui prévoyait également quelques exercices pour ses plongeurs en formation niveau 1.

Le geste qu’on fait pour indiquer à un autre plongeur qu’on ne se sent pas très bien

Lorsqu’elle commence un des exercices avec une des plongeuses, elle me demande de rester près d’un des autres plongeurs qui lui a indiqué ne pas se sentir super bien, mais qui n’a apparement pas besoin d’être remonté à la surface d’urgence. Je m’approche de lui pour constater qu’il n’a pas l’air bien effectivement. Je lui redemande comment ça va, mais il a l’air en difficulté même si je ne comprends pas très bien ce qui lui arrive. Je vois qu’il commence à remonter un peu sans que ca ne semble être quelque chose de maîtrisé. Je décide donc de le tenir fermement et de gérer sa flottabilité pour éviter qu’il ne remonte trop vite, et nous maintiens à 15 mètres de profondeur environ où nous étions. Je ne voulais pas nous éloigner des autres plongeurs ou les laisser seuls pendant que la monitrice finissait son exercice qui l’avait visiblement éloignée de quelques mètres. Le plongeur en difficulté semblait un peu soulagé que je le prenne en charge. J’ai essayé de le rassurer, et surtout de surveiller de près son état et sa respiration tout en regardant du coin de l’oeil les autres plongeurs pour ne pas nous éloigner.

Autant pour les exercices à 40 mètres, mon appareil photo ne m’avait pas gêné, autant à ce moment la, il y a eu quelques moments ou j’aurais préféré qu’il ne s’emmêle pas autour de mon bras. Mais bon, ca été le seul inconvénient de l’avoir. J’ai eu le temps de faire une seule photo ce jour là, mais pas des moindres : une superbe langouste !

La seule photo de la plongée.

Une fois revenue, la monitrice nous a indiqué que nous allions rentrer vers le bateau. Je n’ai pas lâché mon plongeur en difficulté et je l’ai aidé à avancer avec les autres. Voyant que le bateau était un peu loin, nous sommes tous finalement remontés à la surface, et le bateau est venu nous chercher.

Une fois de retour au club, j’ai demandé au plongeur que j’avais assisté si ce que j’avais fait lui avait été utile. Il avait en fait très mal à la tête, et de temps en temps au coeur, et il m’a dit qu’il avait vraiment apprécié que je le prenne en charge. Le fait que je le tienne et gère sa position dans l’eau lui a permis d’arrêter de palmer et de mieux se concentrer sur la gestion de sa douleur. Ca l’a rassuré de ne pas avoir a tout gérer tout seul.

Des exercices ratés mais une super expérience

Cette sortie, bien que pas glorieuse sur les exercices à 40 mètres, a été une super expérience pour moi. Non seulement je sais un peu mieux ce à quoi je dois faire attention à 40 mètres, mais j’ai eu l’occasion de gérer une fin de plongée avec des plongeurs peu expérimentés, et surtout d’assister un plongeur en conditions réelles.

Globalement, j’ai réussi à rester très calme tout le long. Je ne me suis même pas vraiment sentie stressée, ni pendant, ni après. Au fur et à mesure de chaque situation, les choses à faire attention me sont remontées en tête, avec la prise de conscience que j’avais une part de responsabilité pour que tout se termine dans de bonnes conditions. Cet ingrédient est finalement très différent de ce qui se passe en exercice, où la responsabilité est bien plus floue quand on assiste un moniteur tout à fait expérimenté et qui n’est pas réellement en détresse. J’essayerai de me souvenir de ça pour les prochains exercices, pour me replacer dans cet état là !

Théorie

Le principe de la loi de Mariotte, qui indique qu le volume d’un gaz diminue d’autant que la pression augmente, (et inverseent). Par exemple, si la pression passe de 1 à 2 (donc multiplié par 2), le volume sera 2 fois moins grand (divisé par 2).

Le cours théorique de cette semaine portait sur la compressibilité des gaz. C’est la suite de la flottabilité, avec des notions de physique sur les gaz parfaits, différentes lois qui permettent de comprendre et de prévoir diverses situations en plongée. J’ai évidement fait un quiz sur le sujet, toujours pour pouvoir vérifier plus tard ce qu’il me reste des connaissances apprises aujourd’hui. Ces notions de physique sont souvent testées à l’examen avec des situations où il faut appliquer les formules et faire des calculs pour arriver au résultat. Je réfléchis donc à comment en prévoir sur mon site de quiz, et m’obliger à refaire les bons calculs. Je vais probablement écrire plein d’exercices similaires, et je configurerais ce quiz spécial pour que quelques exercices soient piochés au hasard, ca devrait suffire pour que je ne puisse pas tricher en mémorisant les réponses malgré moi… :p

Exemple d’exercice où il faut appliquer la loi de Mariotte sur une situation très classique.

2ème exercice sur une situation qui peut tout à fait arriver !