PMT le 18 mars 2017 à la Baie des Citrons

Ma copine de plongée et moi !

Quelle plongée !! Clairement une des plus surprenantes que j’ai pu faire, surtout à la Baie des Citrons !

Je suis entrée dans l’eau un peu après 16H, et j’ai commencé par essayer de prendre des photos des premiers poissons que j’ai croisé, histoire de me remettre dans le bain. Ben oui, 2 semaines sans plonger ça m’a paru une éternité !

Au bout de 10 à 15 minutes environ, je me rends compte qu’une petite carangue jaune juvénile me tourne autour. J’en ai déjà vu quelques fois, mais je sais que je ne l’ai pas en photo ! Je me rends alors compte qu’en fait, elle se cache sous moi comme si j’étais un gros poisson ! J’essaye de la prendre en photo, non sans mal, j’ai surtout peur qu’elle s’en aille avant que j’ai réussi à l’avoir. Mais non elle reste là, elle vient même au niveau de mes épaules, devant mon visage, repart à mes pieds puis revient sous mon ventre. Lorsque je décide de me remettre à nager, je m’aperçois qu’elle vient avec moi. Cette petite carangue m’accompagnera non-stop durant les 2 heures suivantes, partout où je suis allée ! Elle ne me quittera qu’à la dernière seconde de la plongée, dans 20 centimètres d’eau lorsque je suis sortie sur la plage. C’était extraordinaire comme expérience, j’avais l’impression de faire partie de l’océan !

 

Gobies, poisson-coffre et super visibilité

Gobiodon okinawae est la plus orange

Comme en février j’avais rencontré 2 petits Gobiodon citrinus, je me suis renseignée sur cette espèce, et j’ai découvert qu’il y en a une autre proche mais toute jaune : Gobiodon okinawae. Et depuis, je n’arrête pas d’en voir ! Ceci dit, ces petites gobies sont malignes, elles se cachent dans les coraux où sont déjà des poissons-demoiselle également jaunes : Amblyglyphidodon aureus ou Pomacentrus moluccensis. Du coup si on ne fait pas attention, on ne les voit pas !

Lors de ma promenade sous l’eau, j’ai également eu l’occasion de recroiser le petit poisson-coffre jaune à points noirs que j’avais déjà aperçu la dernière fois à peu près au même endroit. Cette fois encore, je n’ai pas réussi à le prendre en photo quand je l’ai vu. Mais je suis allée plus loin pour lui laisser le temps de ressortir, et j’ai finalement réussi à l’avoir furtivement ! Par contre après ça, plus moyen de le retrouver…

Autant je trouvais que la visibilité au départ était plutôt mauvaise, autant avec le temps qui passe j’ai eu l’impression que ça s’améliorait nettement ! J’ai réussi à prendre des belles photo de la superbe thalassoma lunare, des picots, des poissons-demoiselle, des coraux… vraiment super.

 

La rascasse-poule

Puis je suis tombée sur un petit poisson noir à points blancs qui se cachait vraiment bien dans un massif de corail. Je n’ai pas vraiment réussi à le prendre correctement en photo, et une première recherche rapide ne m’a pas encore permis de l’identifier. Il se rapprocherait d’un poisson-comète Calloplesiops altivelis, ou d’un labre Anampses meleagrides, mais sans conviction.

Comme j’avais du mal à le voir, j’ai usé de ma tactique habituelle : m’éloigner pour y revenir quelques minutes plus tard. C’est alors qu’en m’éloignant qu’à peine quelques mètres, je tombe sur une magnifique rascasse-poule, tête en bas !

C’est la première fois que j’en vois à Nouméa, je n’en avais croisé qu’une seule fois et c’était à la piscine naturelle de l’île des Pins. En me renseignant en rentrant, je comprends d’ailleurs pourquoi : elles ne sortent généralement qu’à la tombée de la nuit pour chercher à manger, ce qui était effectivement le cas. J’ai même eu l’occasion de la voir guetter sa proie, la chasser, l’attraper, et l’avaler ! Et en plus j’ai réussi à avoir tout ça en vidéo (à voir ci-dessous) ! J’ai été surprise de voir son changement de couleurs, plutôt ternes lorsqu’elle guettait, et rapidement beaucoup plus éclatantes une fois la chasse terminée.

En tous cas, elle ne semblait nullement gênée par ma présence, malgré mes nombreuses tentatives pour la prendre en photo de près. J’ai tout de même fait très attention à ne pas la toucher, il me semblait bien me souvenir avoir lu qu’elle était très venimeuse

 

La tombée de la nuit

Je suis restée longtemps avec elle, jusqu’à ce que je me rende compte qu’il commençait vraiment à faire nuit. Heureusement, j’avais pris ma nouvelle lampe sous-marine, que je regrettais d’ailleurs d’avoir emmené jusque là puisqu’elle ne m’avait servi à rien… Mais la vie sous-marine change vraiment avec l’arrivée de la nuit, et j’ai finalement été ravie de l’avoir pour admirer ce nouveau spectacle ! Avec peu de lumière, mon appareil photo semble avoir beaucoup plus de mal à faire la mise au point. Les photos de nuit sont donc expérimentales, la lampe étant parfaite pour voir ce qui se passe, mais un peu trop directe pour les photos.

Dès que j’ai entamé mon retour vers la plage, je suis tombée sur ce que je crois être une crinoïde, mais j’ai encore du mal à en être sûre et à identifier l’espèce exacte. Surprise, un peu plus loin j’en croise une deuxième, toute blanche celle-ci ! Je suppose que comme les rascasses, elles doivent sortir de nuit uniquement. Lorsque je l’ai éclairée, elle a commencé à replier tous ses bras pour ne former plus qu’une espèce de boule. Après avoir ça, je pense du coup que ce que j’ai vu lors de ma dernière plongée était également une crinoïde.

Puis encore deux nouvelles rascasses-poule sont apparues sur mon chemin. La première semblait énorme, de nuance plus rouge, et la seconde posée juste derrière de couleur plus sombre. Je n’aurais jamais cru que ces poissons se promenaient à la Baie des Citrons, mais il faut croire que s’ils laissent la place aux humains le jour, ils n’hésitent pas à reprendre possession des lieux la nuit !

D’ailleurs, juste au bord de la plage dans 50 centimètres d’eau à peine, j’ai croisé un tout long poisson-flûte qui semblait dormir là !

C’était une magnifique plongée. Des souvenirs incroyables, plein de photos à vous montrer, et de nouvelles recherches à faire pour savoir ce que j’ai vu !

PMT le 18 mars 2017 à la Baie des Citrons

Espèces rencontrées :

Gallerie photo


One Reply to “Poissons osseux » Poisson-papillon » Chaetodon lunulatus”

  1. On se laisse emmener dans ton récit avec grand plaisir. Ca avait l’air genial !!

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